A l’occasion de la Journée des Aides-soignants, nous avons rencontré Linda Renard, ancienne aide-soignante, aujourd’hui chargée de recrutement chez Medicalis. Dans ce témoignage, elle partage son parcours, les qualités indispensables à l’exercice de ce métier exigeant, ainsi que les moments forts et les défis auxquels elle a été confrontée. Son récit éclaire avec justesse l’importance du rôle des aides-soignants et la manière dont Medicalis accompagne les établissements et professionnels de santé.    

Qu’est-ce qui t’a donné envie de devenir aide-soignante ?

J’ai toujours été attirée par le milieu médical, encore aujourd’hui d’ailleurs.
C’est tout naturellement que je me suis tournée vers le métier d’aide-soignante, pour être au plus proche des personnes qui ont besoin de soutien et de soins. Aider, soutenir, soigner, soulager et rassurer, c’est ce que j’aime faire. Apporter du bien-être dans des moments parfois très difficiles. Être aide-soignante, c’est être au plus près des autres, dans leur intimité, leurs chagrins, leur douleur aussi. Parfois, un regard, un sourire, une présence, une main posée délicatement suffisent à apaiser et à redonner le sourire… Et ça, ça me rend heureuse.

Quels souvenirs gardes-tu de tes premières années dans ce métier ?

J’ai commencé aux Urgences Adultes, où le rythme était très soutenu. Je quittais presque toujours mon poste en retard et épuisée.
Ces premières années ont été très formatrices : elles m’ont permis d’apprendre énormément, d’affiner mes connaissances et mes compétences, grâce à une étroite collaboration avec l’équipe pluridisciplinaire.

Selon toi, quelles sont les qualités essentielles pour exercer ce rôle au quotidien ?

On parle souvent d’empathie et d’écoute, c’est vrai, mais pour moi ce ne sont pas les seules qualités essentielles.
Il faut aussi savoir faire preuve de patience, gérer son stress ainsi que celui des patients et de leurs proches. Il faut avoir un excellent sens de l’organisation, savoir établir les priorités, avoir un solide esprit d’équipe et une bonne condition physique.

Quels ont été les plus grands défis que tu as rencontrés dans ta pratique ?

J’ai participé au Salon des aides-soignants à Genève, où j’ai pu défendre un projet devant des professionnels de santé. Mon projet s’intitulait « Les yeux de l’AS ».

Y a-t-il un moment ou une rencontre avec un patient qui t’a particulièrement marquée ?

Oui, plusieurs… Mais un monsieur m’a particulièrement touchée.
Atteint de la maladie d’Alzheimer, il était hospitalisé pour une dégradation de son état général. À chaque fois que j’entrais dans sa chambre, il me souriait et me parlait en italien. Il prenait ma main et ne voulait jamais la lâcher… En sortant, je voyais toujours sa détresse sur son visage.
Après quelques jours, nous avons compris qu’il me prenait pour sa femme, décédée plusieurs années auparavant.
Puis un matin, on m’a annoncé qu’il allait très mal. Je suis allée le voir, je me suis assise à son chevet, la main toujours dans la sienne. Il avait le regard fatigué mais plein de tendresse. Je suis restée là, jusqu’à son dernier souffle. Il m’a chanté des chansons d’amour en italien.
Après son départ, je me suis sentie vide, fatiguée, mais profondément heureuse d’avoir pu l’accompagner. Des années plus tard, son regard me revient encore en mémoire.

Quelles compétences ou valeurs acquises en tant qu’aide-soignante te servent encore aujourd’hui dans ton poste chez Medicalis ?

L’esprit d’équipe et la communication, sans hésiter.

En quoi ton expérience sur le terrain t’aide-t-elle à mieux comprendre les besoins des professionnels du soin que tu accompagnes aujourd’hui chez Medicalis ?

Je connais bien ce que l’on demande aux aides-soignants dans les services. Je peux me mettre à leur place, comprendre les difficultés qu’ils rencontrent, mais aussi les exigences et le rythme du métier.

Quel message aimerais-tu transmettre aux aides-soignantes qui collaborent aujourd’hui avec Medicalis ?

J’aimerais leur dire qu’elles sont les yeux de l’infirmière. Ce sont elles qui sont au plus près des patients, souvent les premières à percevoir un changement dans leur état.
Le rôle d’aide-soignante est essentiel et constitue la base de la prise en charge des patients. Grâce à leur vigilance, bien des complications sont évitées.
« Le rôle propre de l’infirmière repose sur celui de l’aide-soignante. »

Comment Medicalis aide les établissements de soins à trouver les bons profils d’aides-soignants, adaptés à leurs besoins et à leur culture d’équipe ?

L’écoute est primordiale pour comprendre les besoins spécifiques d’un service ou d’un établissement, car ils peuvent être très différents.
Nous commençons toujours par rechercher un profil ayant déjà de l’expérience dans le domaine demandé. Quand ce n’est pas possible, nous nous concentrons sur les savoir-être et les compétences spécifiques.
Par exemple, pour un service de pédiatrie, nous privilégions un profil calme et rassurant, avec une expérience auprès des enfants. Pour les Urgences Adultes, nous choisirons plutôt quelqu’un qui gère bien le stress et apprécie l’adrénaline.

Que penses-tu que Medicalis apporte de plus aux aides-soignantes qui recherchent des missions ou souhaitent évoluer ?

Nous proposons différentes formations via MEDICALIS ACADEMY, destinées à divers profils. Elles permettent aux soignants de se perfectionner, d’apprendre les protocoles pratiqués en Suisse, parfois différents de ceux en France.
Nous assurons également un suivi rigoureux de nos collaborateurs et faisons de notre mieux pour répondre à leurs attentes en matière d’évolution professionnelle.
J’ai moi-même commencé chez Medicalis SA en tant qu’aide-soignante intérimaire aux HUG. Après quatre ans, lors d’un entretien avec ma référente, j’ai exprimé mon envie d’évoluer tout en restant dans le domaine médical. Et voilà comment j’occupe aujourd’hui ce poste, depuis déjà trois ans et demi.
Nous sommes plusieurs anciens soignants à travailler désormais dans les bureaux de Medicalis SA, et c’est un vrai honneur de faire partie de cette belle équipe.